> DIMANCHE 6 OCTOBRE 2013
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22ème promenade des Fans du Mascaret
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La 22ème promenade des Fans du Mascaret
partira à 10heures précises
du Tourne, esplanade Jacques Josselin (chantiers Tramasset)
et se terminera au même endroit à 18h
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(Mascaret prévu vers 18h15)
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L'assemblée générale se tiendra sur le lieu du pique-nique, à" La petite Caussade"
> -grange du château de Lacaussade-à Baurech-
> Les cotisations (2 euros cinquante centimes par personne) seront perçues lors de l'apéritif ,
> le bilan moral sera présenté en hors d'oeuvre, le bilan financier en plat de résistance et l'élection du bureau s'effectuera dans le plus grand respect des règles démocratiques au dessert.
> -grange du château de Lacaussade-à Baurech-
> Les cotisations (2 euros cinquante centimes par personne) seront perçues lors de l'apéritif ,
> le bilan moral sera présenté en hors d'oeuvre, le bilan financier en plat de résistance et l'élection du bureau s'effectuera dans le plus grand respect des règles démocratiques au dessert.
Café ou Thé à la Menthe seront offerts
mais n'oubliez pas votre Pique-Nique et les boissons qui en accroissent
le charme et aiguisent la convivialité
vous trouverez ci dessous une carte avec l'itinéraire approximatif (en rouge pour la matinée en mauve pour l'après midi ; il est recommandé de prévoir des parapluies ou autres ustensiles susceptibles de vous permettre de vous abriter des averses prévisibles en cette saison.
Il y a 22 ans, la deuxième promenade des "Fans du Mascaret" suivit à peu près le même itinéraire, en voici le compte-rendu ...
2ème promenade des fans du mascaret-
Dimanche 31 mai 1992
La promenade de 1991 nous conduisit
du côté des Guermantes, en 1992, c’est du côté de chez Swann que nous partîmes,
c’est à dire des chantiers Tramasset vers l’aval. Le chemin qui franchit les
cales envasées des chantiers gagne ensuite la digue reconstruite après la
grande crue de 1981. Il longe une série de carrelets présentant une vision
allégorique des âges de la vie : les uns sont encore quasiment in utero et
seuls quelques mamelons de terre signalent que l’on s’apprête à ficher quelques carassons ou
poteaux télégraphiques destinés à porter le futur ponton, d’autres ont
l’agressive discrétion de loubards à mobylettes dépotées, comme cette cabane de
chantier vert cru (crues?) incongrûment posée le dos tourné au mascaret ; de
vénérables rombières voilent leurs yeux de verre de rideaux de fausses
dentelles en attendant que la décrépitude qui rend bancale leur voisine ne les
conduise peu à peu vers le pourrissement ou la noyade. C’est cette diversité
qui en définitive fait la valeur de cette allée de folies prolétaires et en
attendant que le comité- du- tourisme- et -de
-sauvegarde-du-patrimoine-fluvial-non-protégé ou autre établissement public à
vocation administrativo financière n’impose le rondin calibré Castorama et la
vraie tuile de fausse terre-cuite ;
réjouissons-nous de cet alignement bucolique de fautes de goût.
Au bout du chemin, Valade
est une jolie maison XVIIIème qui abrite désormais une halte nautique, une
auberge et de grandes salles locatives pour noces et banquets. Il faut
contourner la maison en suivant le chemin de randonnée dont les balises se
perdent dans les fourrés pour s’éloigner de la Garonne puisque quelques
riverains jaloux de la tranquilité de leurs chiens de compagnie refusèrent le
passage aux randonneurs du dimanche. Les chemins de palus conduit par l’arrière
de port Leyron à la gravière abandonnée
qui attend toujours un réaménagement qui pourrait en faire un lieu de
pêche, de promenade et de canotage rurbain. En attendant le braconnage y
fleurit et les grenouilles y coassent en attendant le prince charmant qui les
transformera en nymphettes en monos.
Le clocher de Baurech sert de phare et guide
nos pas vers Baurech. L’église du lieu est dans sa simplicité un petit chef d’oeuvre
d’architecture religieuse, étonnant à plus d’un titre ; son chevet est roman,
mais le choeur est couvert de voûtes gothiques du XIIIème siècle tandis que la flèche,
XVIème mais reconstruite à plusieurs reprises est la petite soeur de celles de
saint André ou de saint Michel de Bordeaux. La partie la plus surprenante de
l’église est cachée : au-dessus des voûtes de la nef se déploie en effet une
magnifique charpente de la fin du Moyen-Âge, assez exceptionnelle par sa
qualité.
Après la visite de l’église les fans
rebroussèrent chemin sur quelques centaines de mètres pour gagner le parc du
château Gamade dit aussi de Nort ou “ de l’Horloge ” où les nappes
furent étendues au pied d’une fontaine du XVIIIème siècle envahie par le lierre
et les mousses, tout droit sortie d’un carnet de croquis d’Hubert Robert.
Une sente qui se faufile
au travers des lauriers permit de regagner sans retourner à l’église, la petite
route qui passe au pied de Montastruc. Laissant Puygueraud sur la droite, la
colonne des fans plongea dans le vallon de pour gagner le château de Lyde,
prototype de la chartreuse bordelaise avec son pavillon central d’ardoise et
ses ailes en rez-de-chaussée surélevé. Cette jolie maison du XVIIème siècle fut
pourvue dans la première décennie du XVIIIème siècle d’une chapelle, classée
monument historique, qui conserve son décor de boiseries et de toiles peintes,
dont une résurrection signée et datée de 1709 par Robert Larreydie qui fut
secrétaire de l’Académie royale de sculpture et peinture. Le propriétaire du
lieu, M. Garraud nous fit les honneurs du lieu avant que l’on reprenne le
chemin vers Sentout belle maison dont le logis rectangulaire est flanqué de
maigres tourelles qui cautionnent avec la chapelle voisine de l’entrée la
prétention aristocratique. La terrasse plantée de tilleuls est bordée de
magnifiques balustres de pierre. Face à Sentout, La Caussade est un vrai
château à tours et souterrains, maintes fois remanié depuis le Moyen-Âge. Dans
l’échancrure profonde du Bridat la vue se dégage au sud-ouest sur la plaine de
la Garonne et au delà, sur les landes de La Brède et Saucats. Au-dessous d’Armagnac,
le chemin des oiseaux descend vers Lagarosse dont l’on devine les tourelles
d’ardoises avant d’obliquer sur la droite vers Rouquey. Le lavoir joliment
restauré a été agrémenté d’un Maneken Piece de pierre reconstituée qui ne lui
ajoute rien mais qui contribue à alimenter en eau le petit estey canalisé qui traverse le hameau longeant les
jardinets et les façades de pierre de sages maisons girondines. Au-dessus des
maisons, sur la droite, le petit bois touffu qui domine le vallon abrite les
vestiges du château de Rouquey qui fit dans les années soixante l’objet de
fouilles archéologiques qui révélèrent la très grande ancienneté du site. On
traverse la D10 face à La Providence, maison bourgeoise
au toit d’ardoise qui fait
face à l’ancienne gare du petit train de Benauges.
« Prenant le relais de la diligence, le tramway
de Bordeaux à Cadillac appelé le petit train des Benauges par le Poète André
Berry vit sa ligne inaugurée le 12 avril 1897 et dès le 15 assurait son service
normal. Il fallait à peu près deux heures pour parcourir les 32 Kms qui
séparent Bordeaux de Cadillac. Après
avoir connu le succès pendant de nombreuses années grâce à de “bons et loyaux
services ” l'exploitation de la ligne cessa définitivement le 30
juin 1935. Le “petit train” était à son tour remplacé par un service
d'autobus... L'auteur assista à son dernier passage au port, allant vers
le dépôt, recouvert de gerbes mortuaires. ” c’est ainsi que
Michel Garraud dans Langoiran, ancienne baronnie de l’Entre-Deux-Mers,évoque
le petit train de Cadillac célébré par ailleurs par André Berry :
LE PETIT TRAIN
DE CADILLAC
0 toi, petit
train des Benauges !
Bêlant comme un
chevreau perdu,
A travers les
thyms et les sauges
Aux creux de ton
sentier ardu.
Grinçant aux
courbes de ta ligne
Entouré d'un
tourbillon noir
Que fait
tournoyer sur la vigne
Ta cheminée en
entonnoir
Doux petit
train, qui tourne et tourne,
Brûlant l'herbe
et les liserons
De la Bastide
jusqu'au Tourne,
Et jusqu'aux
rives de Cérons.
Juste effroi de
la mère poule
Qui souvent
après tes convois
Trouve ses chers
poussins en foule
Méchamment
broyés sous ton poids.
J'ai dû courir à
ta poursuite,
Ou, d'un signe
de mon mouchoir,
T'arrêter
piaffant dans ta suite
Près du
tourniquet du lavoir.
C'est grâce à
toi, crache fumée,
Que j'ai pu si
souvent revoir
Bordeaux, ma
ville bien aimée
Et Quinsac, mon
plaisant terroir.
Les fans, moulus, fourbus, abattus auraient volontiers embarqué à bord du
petit train de Benauges pour regagner LeTourne, mais ils avaient raté d’à peine
67 ans le dernier train et le Citram ne touchant pas de subventions pour
circuler le dimanche soir, il fallut, par la route des palus regagner les quais
du Tourne à une allure de mascaret de lune vieille.
1 commentaire:
Vivement le compte-rendu de la 22eme qui, me semble, fut un peu différente d celle-ci. Merci pour cette balade bucolique et instructive! Que du bonheur!
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